Les
Villes de Numidie.
Dans tous les territoires qu'il annexa, il fit régner la
sécurité et il en assura le développement à
un point tel que la prospérité du royaume fut immense.
Soucieux du peuple, il ne l'écrasa jamais d'impôts.
Il n'eut jamais à faire face à des révoltes
populaires. C'est d'ailleurs là un de ses plus grand succès
: de 174 à 150 avant JC, lorsqu'il reconquit les territoires
berbères alors sous domination carthaginoises, il les unifia.
Il les sédentarisa aussi, parce que sous Carthage, certaines
tribus avaient été contraintes au nomadisme. C'est
cette grande efficacité d'administrateur qui fit sa puissance.
Loin d'être un tyran, c'était un monarque éclairé.
Les nouveaux cultivateurs se groupèrent dans des bourgs fortifiés.
Massinissa favorisa l'urbanisation des Berbères; il donna
aux nouvelles cités une organisation inspirée de celle
des villes phéniciennes avec des magistrats appelés
suffètes. Camps donne un tableau détaillé des
principales villes du royaume numide.
Capitales
: Cirta, Siga, Zama.
Villes
Regia: Thimida Regia, Zama Regia, Bulla Regia, Hippo Regius.
Sièges
des «trésors» du royaume ou chef lieu de circonscriptions
fiscales : Mactar, Thirmida, Thala Capsa, Suthul, Calama, Cirta,
Castellum de la Mulucha.
Villes
administrées par des suffètes (à l'époque
numide ou romaine) : Altiburos Calama, Capsa, Cirta, Gadiaufala,
Gales, Leptis Magna, Limisa, Mactar, Macula Thugga.
Autres
villes du royaume numide : Camarata, Chullu, Cunugu, Icosium, Lares,
Macomades, Madauros, Narragara, Regiae, Rusicada Saldae, Sicca,
Simitter, Tabraca, Thaenae Thagura, Timici, Tisidium, Vaga, Zucchabar.
Massinissa
parlait le phénicien, dont il fit la langue officielle de
son état. Il en connaissait parfaitement la culture, qui
était une des plus avancée de l'époque, autant
dans le commerce, l'industrie que l'agriculture.