Géographie ...Antique.

L’atlas est la frontière méridionale de l'Europe. Les chênes liège gris tapissent les côtés inférieurs de ces magnifiques montagnes, dont les sommets sont couverts de pins. La flore de L'Afrique du Nord est d'un type ibérique. Le détroit du Gibraltar est un simple accident, il n'y a rien qui distingue cette région de l’andalousie.

 

 










Dans cette région de l'Afrique du Nord, on peut entrevoir une séparation entre trois régions : d’abord une région de maïs, se trouvant entre l'atlas et la mer, excessivement fertile mais étroite dans l'ampleur. Ensuite l’atlas lui-même, avec ses grandes réserves de bois de construction et d'éléphant; et enfin une région de plateaux de sol arénacé, dotée de pâturages entremêlés de vergers, de date arbres, où l’on croise en abondance des autruches, des lions, des gazelles, et qui se prolonge graduellement au loin avec le désert.





 

 

 

 

 

La majeure partie de l'extrémité du nord du continent africain est désertique. Il y a, cependant, une bande de terre qui commence de l'Océan Atlantique et se prolonge jusqu’au golfe de Syrtis, large de deux à trois cents milles, en bordure du rivage méditerranéen, propice à la culture des champs grâce à un approvisionnement régulier en eau. Cet approvisionnement en eau est apporté grâce aux vents d'hiver qui soufflent de l’atlantique et qui font tomber les pluies sur les montagnes entourant ce bassin méditerranéen, causant des précipitations régulières en hiver.

 





 

 

 

 

Les récentes fouilles archéologiques ont montré des indices de cette faune et flore autour de cent milles de la frontière du Sahara, qui est maintenant pré désertique, non cultivé. C’était une région extrêmement prospère et substantielle. Pendant la période de l’occupation romaine, elle a soutenu une plus grande population qui a permis l’implantation massive de fermiers pour cultiver l'orge, les olives et pour élever des moutons et des chèvres.



Les montagnes étaient couvertes de forêts de conifères et de plantes vertes. Dans les plaines on cultivait des olives et des figues et dans les régions les plus fertiles, le grain. Comme animaux de la région on trouvait des serpents, des scorpions, des autruches, des gnous, des antilopes, des gazelles, des éléphants, des panthères, des léopards, des lions, et des ours.


Il est vrai qu'aux temps des carthaginois l'éléphant a abondé dans les forêts de l'atlas. Il est probable que l'éléphant de Barbarie ait appartenu à la même espèce que le petit éléphant de l'Europe, dont les os ont été découverts à Malte et dans certaines cavernes d’Espagne.



Ci-contre : Gravure rupestre du site de l'Oued El Hesbaïa, près de Sidi Makhlouf, où on y cultive l'Alfa. On voit ici représentés, un éléphant, des autruches, des bovidés et ailleurs, des lions, des antilopes ...





Mer méditerranée : l'Hypothèse du niveau d'eau.

Un fait qui semble raisonnablement sûr : aux alentours de 500 avant J.C., à l’époque du plein essor des civilisations antiques, (Grecques et Phéniciennes par exemple), le niveau de l’océan était entre un à deux mètres inférieur à celui d’aujourd'hui.

Depuis, et pendant presque 800 années (de - 600 avant JC à presque 100 ans après) le niveau de l’océan est demeuré assez bas et le climat suffisamment assez réconfortant, pour permettre la culture côtière du sel, au point que cette dernière était abondante à Rome. Le Salinae Romanae était presque certainement la raison d’être de la construction du port d'Ostie, probablement bien avant 400 avant J.C. En effet, Rome n’aurait pas pu se développer sans le sel d'Ostie. Quand le niveau de la mer méditerranéenne s’est élevé, les lits de sel d'Ostie et d'autres endroits, inondés au cours d'une période courte ont cessé de produire le sel. Le port de Rome, Ostie, a été déplacé au moins en trois périodes, attestant avec évidence de cette élévation de niveau de la mer.

L'empereur Claudius a reconstruit un port à Fumicino, près du port d’aujourd'hui, mais dans l'année 62 [ Tacite ], après que 200 bateaux aient été détruits là, Trajan a situé son port encore plus vers le haut du Tibre, comme bassin hexagone : vers l’année 400 il était également inutilisable. L'évidence archéologique de cette élévation du niveau de la mer peut également être vue à d'autres emplacements autour du bassin méditerranéen là où les constructions originales [au temps des civilisations antiques grecque et phénicienne] sont aujourd’hui submergées, indiquant qu'elles ont été bâties quand le niveau de la mer était encore inférieur au niveau d’aujourd’hui.

La Magna de Lepcis, le port polygonal en Afrique du Nord a été également construit à l'époque de Trajan : il est aujourd'hui également, sans littoral. Montez Cassius sur la côte de Sinaï, et Ephese en Turquie semblerait également avoir des caractéristiques semblables.

La mer morte elle-même donne une autre indication du climat très humide de cette période : elle s'est soudainement levée pour atteindre 72 mètres, (de 70,2) au-dessus du niveau actuel entre 70 avant JC et 40 avant JC et les lettres de Quomran, les rouleaux de la mer morte ont probablement été mis en cavernes hautes pour les protéger, plutôt que pour les cacher.