Les Numides :
MASSINISSA
( 238 – 143 avant JC)
Roi des Numides. Fils de Gaia, roi des Massyles. Pour reconquérir
le royaume de son père, réduit par Syphax roi des
Masaesyles il s'allie aux Romains et fait prisonnier Syphax (203),
dont il épouse la femme, Sophonisbe. Après Zama (202),
les Carthaginois doivent reconnaître Masinissa comme roi de
Numidie. Il favorise l'urbanisation du pays, et fait de Cirta sa
capitale. Voulant dominer l'Afrique, il empiète sur le domaine
de Carthage, qui lui déclare la guerre, mais cette dernière
est vaincue. Il restera toute sa vie un allié des Romains.
Mais Rome limitera l'extension de la Numidie en créant une
colonie romaine d'Afrique en 146 av. J.-C
SYPHAX ( ? – 202 avant JC)
Roi des Masaesyles de Numidie occidentale. Il a été
une première fois allié avec les Romains contre Carthage.
Puis, il change de camp en s’alliant avec les Carthaginois
en contrepartie il obtient la main de Sophonisbe, qui était
pourtant promise à Massinissa. Cette dernière le maintient
sous influence et garantie l’affiliation du roi à son
peuple. Syphax est battu et capturé à la bataille
des grandes plaines près d'Utique (aujourd’hui territoire
Tunisien) en l’an 203 avant JC par les troupes romaines commandées
par Gaius Laelius et la cavalerie numide commandée par Massinissa.
Fais prisonnier à Rome, il y meurt en 202 avant JC
Les Romains
:
SCIPION
L'AFRICAIN (235 – 183
avant JC)
Issu
d'une des plus grandes familles de Rome, la gens Cornelia, Scipion
l'Africain incarne l'esprit de conquête et le goût du
luxe qui saisirent Rome à la faveur des guerres puniques.
A la mort de son père Publius Scipion, il part, en 211, dans
la péninsule Ibérique pour le venger et ouvrir un
second front contre Hasdrubal, dont le frère, Hannibal, ravage
l'Italie. Il assiège et prend Carthagène, place forte
économique, vitale pour le camp punique. Sa droiture le rend
populaire auprès des autochtones, lassés de l'occupation
carthaginoise.
Il rallie facilement les Ibères à sa cause et soumet
l'ensemble de l'Espagne orientale. De retour à Rome en 205
et nommé consul, il utilise la tactique qui lui a si bien
réussi et décide, en dépit des protestations
du parti des temporisateurs, d'entreprendre contre les Carthaginois,
toujours en Italie, une opération de diversion. Il s'installe
à Syracuse en Sicile, enrôle quelque 30 000 hommes
et débarque en Afrique.
Aidé par Massinissa, roi de Numidie détrôné
par Syphax, allié des Carthaginois, Scipion ruse, feint de
négocier, endort la méfiance de l'adversaire. Carthage,
encerclée, rappelle Hannibal d'Italie. À regret, ce
dernier quitte la péninsule qu'il occupe depuis quinze ans,
demande la paix à Scipion, qui la refuse, et les deux grands
chefs de guerre s'opposent à la bataille de Zama (~ 202).
Hannibal est vaincu et un dur traité met un terme à
la deuxième guerre punique. Scipion rentre à Rome,
où il est l'objet d'un triomphe exceptionnel, après
avoir été salué du titre de l'Africain, qui
lui est resté dans l'histoire.
C'est
alors que commence pour Scipion une deuxième carrière.
Questeur, consul, puis prince du sénat, sa gloire porte ombrage
aux vieux romains traditionalistes. Sa vanité agace, son goût
pour le faste et les honneurs lui attire particulièrement l'inimitié
de l'austère Caton le Censeur ; celui-ci dénonce en
lui le symbole de la morgue des grandes familles romaines, et de l'amour
du luxe et du lucre. On accuse Scipion de malversations, d'escroqueries.
Il se défend un moment, puis préfère s'exiler
sur ses terres de Campanie, où il meurt en ~ 183, après
avoir demandé que sur sa tombe soit gravée cette inscription
: «Ingrate patrie, tu n'auras pas mes os.»
On a écrit que Scipion l'Africain, tacticien de génie,
préfigurait déjà César. Mais jamais Scipion
ne s'autorisa à franchir un quelconque Rubicon ; il demeura
fidèle aux lois de la République romaine et n'eut jamais
la tentation de devenir tyran, dictateur ou même despote, comme
ses partisans l'eussent sans doute souhaité. Pourtant, la confusion
des pouvoirs civils et militaires dans les magistratures romaines
constituait un ferment possible de césarisme ; celui-ci semble
déjà être en germe dans l'histoire de Scipion
l'Africain.
PUBLIUS
CORNELIUS SCIPION ? - 211
Père de Scipion l'Africain. Il est consul en 218, la première
année de la deuxième guerre Punique. Il navigue avec
l'armée de Pise à Massylia pour essayer de bloquer l'avance
d’Hannibal en Italie. N'arrivant pas à l’atteindre,
il revient par la mer en gaule Cisalpine, mais envoie son armée
en Espagne sous le commandement de son frère, Gnaeus. En Italie,
il rencontre Hannibal. Lors d’une charge de cavalerie, dans
la vallée de PO, il est défait et blessé ( Ticinus).
La même année, en décembre, il assiste à
la défaite de l'armée romaine à Trébie,
sous le commandement de T. Sempronius Longus. Il revient en Espagne
et bat les Carthaginois en 212 et en 211. C’est pendant cette
dernière bataille qu’il est battu et tué.
Les Carthaginois
:
DIDON ou ELISSA (~ IXe s. ;)
Princesse de Tyr, fondatrice de Carthage. De nombreux textes anciens
attribuent la fondation de Carthage à Didon, également
appelée Elissa ; sœur du roi de Tyr Pygmalion, elle quitte
la Phénicie après le meurtre de son mari perpétré
par son frère, relâche à Chypre, où elle
recrute de nouveaux colons, conduits par le grand prêtre, arrive
en Afrique, où elle obtient des autochtones la concession d’une
terre. Mais, Yarbas, le chNumide qui l’a accueillie ne tarde
pas à exiger de l’épouser ; plutôt que de
consentir à cette union, Didon, au cours d’un sacrifice,
se jette sur un bûcher et se donne la mort d’un coup de
poignard.
HAMILCAR
BARCA ( 290- 228 avant JC )
Barcas (Barca, ou Barak, signifiant la foudre)
Il est le père d’Hannibal et membre de la haute aristocratie
carthaginoise. Il assume le commandement des forces carthaginoises
en Sicile pendant les dernières années de la première
guerre de Punique avec Rome (264-241).
En 247, alors qu’ Hamilcar est assigné au commandement
en Sicile, Carthage perd toutes ses possessions siciliennes excepté
Lilybaeum (maintenant Marsala) et Drepanum (maintenant Trapani). Tout
en harcelant les troupes romaines grâce à la tactique
de guérilla en Sicile occidentale, Hamilcar met en œuvre
un accostage sur la côte du nord, capturant le bastion d’Ercte
(probablement Pellegrino près de Palerme), qu'il a tenu face
aux tentatives romaines déterminées de le déloger
(247-244). De ce secteur il a monté des expéditions
navales contre les rivages de la Sicile et de l'Italie méridionale.
Soudainement il laisse Ercte pour Eryx (Erice moderne près
de Trapani), qu'il tiendra jusqu’en 241. Il fait des incursions
répétées sur les troupes romaines et soulage
ainsi la garnison punique de Lilybaeum.
Après la défaite de la flotte carthaginoise en cette
année par Gaius Lutatius Catulus, Hamilcar négocie les
termes de la paix qui aboutiront au retrait définitif des carthaginois
de la Sicile.
Il revient alors en Afrique dans l’anonymat. Quand la révolte
des mercenaires impayés éclate, il est appelé
par les classes populaires pour retourner à Carthage. Jusqu'en
238 Hamilcar est occupé à reprendre les provinces africaines
nordiques des mains des rebelles qu’il réussi à
battre à Utique après une longue marche le long d'un
lit de fleuve.
Son
succès a comme conséquence une croissance de sa force
comme chef du parti populaire de Carthage. Cela va le mener à
considérer l'expansion d'intérêts carthaginois
en Espagne - riches en or et argent - comme compensation pour la perte
de la Sicile et de la Sardaigne. Il débarque y alors en 237
et y fonde la ville d'Acra Leuce (Alicante peut-être moderne)
et y fait des conquêtes étendues. Il développe
le territoire espagnol efficacement comme nouvelle base contre Rome.
Il meurt en 228 lors d’une bataille, noyé dans les eaux
inondées du Jucar qu’il tentait de traverser pour échapper
à une armée de Celtibériens
.
HANNIBAL
BARCA ( -247 à -183)
Hanni-baal signifie en phénicien : qui a la faveur de Baal,
et Barca : la foudre.
Fils d'Hamilcar Barca, est un général carthaginois,
qui s'est notamment illustré pendant la deuxième guerre
punique où il dirigea les troupes carthaginoises à l'assaut
de l'empire romain naissant. Il est surtout célèbre
pour ses éléphants de guerre qu'il mena à travers
l'Espagne et les Alpes jusqu'en Italie et pour ses qualités
militaires. Après l’assassinat d’Hasdrubal, Hannibal
lui succède. Dans un premier temps, il étend l'empire
carthaginois vers le centre de l'Espagne (Nouvelle-Castille). Mais,
en 219, il s'attaque à Sagonte, alliée de Rome. Ce sera
le début de la deuxième guerre punique.Jusqu'au printemps
218, Hannibal commence à réunir une large armée
et envoie des représentants négocier son passage et
les alliances le long de son trajet. Il parvient à rassembler
80 000 hommes.
Hannibal sait que sa flotte est largement inférieure à
celle des Romains, donc il ne les attaquera pas par la mer : il choisira
un trajet terrestre, beaucoup plus long mais plus intéressant,
car il lui permettra de recruter en chemin bon nombre de mercenaires
ou de s'allier à des peuplades celtes désireuses d'en
découdre avec les Romains. De plus, on lui doit une innovation
pour le moins surprenante : l'utilisation d'éléphants
dont le rôle peut être comparé à celui des
actuels chars d'assaut. Enfin, il privilégie les actions de
commandos qui permettent l'effet de surprise et font appel à
des forces relativement peu nombreuses mais très bien entraînées.
Il pénètre en Gaule en évitant soigneusement
de s'attaquer aux villes grecques de Catalogne. On pense que, après
avoir franchi les Pyrénées au col du Perthus et établi
son campement près de la ville d'Illibéris (Elne), il
s'est dirigé sans encombre jusqu'au Rhône, à la
surprise des Romains qui se décident alors à lui empêcher
le passage en Italie.
Hannibal
franchit les Alpes en octobre 218, soit par le col du Petit-Saint-Bernard,
soit par celui du mont Cenis ou encore celui du mont Genèvre.
Les détails fournis par Polybe de Megalopolis et Tite-Live
sont très imprécis. Certains auteurs prétendent
qu'il a emprunté le col du Clapier.
On ne sait pas non plus comment et à quel endroit exactement
Hannibal a traversé le Rhône avec ses fameux éléphants.
Passées les Alpes et parvenu dans la région de Turin,
Hannibal écrase coup sur coup les premières armées
romaines qui lui sont opposées sur le Tessin et la Trébie.
Ces succès amènent les Gaulois à prendre parti
pour Hannibal contre leurs récents vainqueurs romains.
Les Carthaginois se reposent à Bologne, puis continuent leur
descente vers Rome, remportant, en 217, la bataille de Trasimène
sur les troupes de Flaminius Nepos. Mais Hannibal n'a pas l'intention
d'attaquer Rome. Son prochain objectif est l'Apulie, notamment la
ville de Capoue. Il parviendra à ses fins après la bataille
de Cannes (en latin Cannae, située en Apulie), en 216, où
il écrase l'armée conduite par les consuls Varron et
Paul Émile. Il ne lui reste plus qu'à attendre que Rome,
entourée de troupes ennemies, tombe comme un fruit mûr.
En attendant, Hannibal prend ses quartiers d'hiver à Capoue,
ville où il était entré facilement puisque ses
amis politiques y avaient pris le pouvoir peu avant la bataille de
Cannes. si Hannibal temporise à Capoue, c'est qu'il espère
une désagrégation totale de la confédération
italienne, ainsi que de nouvelles alliances qui lui permettraient
enfin d'obtenir la domination sur mer.
Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Malgré
le ralliement des Grecs de Syracuse et de Tarente, la flotte punique
n'arrive toujours pas à contrôler la Méditerranée.
Sur terre, les légions romaines se reconstituent peu à
peu, tandis que grâce aux Scipion le fragile royaume bâti
en Espagne par Hannibal s'effondre. Ça ne se passe guère
mieux en Italie, où Syracuse par Marcellus en 212, Capoue en
211 et Tarente par Fabius Cunctator en 209 sont reprises par les Romains.
La tentative de siège de Rome d'Hannibal se solde par un semi
échec, ses troupes étant lasses et mal équipées.
Contraint de se replier, Hannibal a perdu l'initiative des opérations,
et bientôt ses armées vont connaître pour la première
fois la défaite.
Les Romains, dirigés par Scipion, lancent en 204 une invasion
de l'Afrique (la région carthaginoise), pour forcer Hannibal
à quitter l'Italie et mener le combat en Afrique. La rencontre
des deux armées a lieu à Zama en 202, où les
Romains écrasent les Carthaginois.
Obligé de signer la paix avec Rome, Hannibal prend maintenant
part à la vie politique carthaginoise et dirige le parti démocratique.
Il réussit à devenir suffète, ce qui inquiète
Rome qui décide de l'éliminer (195). Contraint à
l'exil, il tente de soulever l'Asie Mineure contre Rome, en rejoignant
le Séleucide Antiochos III. Mais cette tentative est mise en
échec du fait de la défaite en 189 d'Antiochos face
aux Romains qui exigent la remise d'Hannibal. Celui-ci se réfugie
alors à la cour du roi de Bithynie Prusias où il vivra
cinq ans avant que les Romains n'entreprennent de le réclamer.
Menacé, Hannibal choisit de se donner la mort (183).
HASDRUBAL
BARCA ( 245 – 207 avant JC )
Deuxième fils d’Hamilcar et frère d’Hannibal.
Entré dans l'histoire au début de la deuxième
guerre de Punique. En 218 il reçoit des bateaux et des troupes
avec la responsabilité de garder les possessions de Barcide
en Espagne : le sud de la péninsule fourni l'or, le maïs
et les soldats pour l'expédition en Italie. Un chantier naval
de base et de réparation a été construit à
Carthagène.
Il endure un certain nombre de défaites. Il échoue à
la bataille de Sagunto (en 217) et est frustré dans une première
tentative d'atteindre l'Italie (en 216) et finalement est battu à
Dertosia sur l'Ebre par Gnaeus Scipion (en215). Après un bref
séjour dans Carthage, il revient en Espagne et réalise
un certain succès : Gnaeus Scipion est tué dans une
bataille en 211. Cependant il se retrouve aussitôt en face du
fils de ce dernier, Publius Scipion, l’africain qui prend le
commandement des troupes romaines en Espagne. Après la perte
de la nouvelle Carthage en 209, et après été
battu à Baecula en 208, Hasdrubal a finalement marché
sur l'Italie. Il parvient à quitter l'Espagne et traverse le
sud de la Gaule, suivant les étapes de son frère. Il
traverse les Alpes en 207 et recrute trente mille Celtes qu’il
enrôle dans son armée.
Il n’arrive pas à prendre Piacenta et avant de faire
la jonction avec l’armée de son frère Hannibal,
il est forcé presque de donner la bataille à Sena Gallica,
sur le Metaurus en 207. Il fait face aux deux consuls Livius Salinator
et Claudius Néron avec leurs trois armées romaines.
La tactique de Néron l’emporte sur le champ de bataille
et Hasdrubal perd son armée et sa vie. Sa tête est jetée
dans le camp de Hannibal.
MAGON
BARCA ( 243 - 203 avant JC )
Il est le troisième fils d’Hamilcar et le frère
d’Hannibal. Magon accompagne son frère Hannibal lors
des campagnes italiennes et prend le commandement d’une armée
qui est à l’origine de grandes victoires des trois premières
années de ce conflit. Après le triomphe carthaginois
à la bataille de Cannes, en 216, il se retrouve au combat en
Espagne aux côtés de son autre frère, Hasdrubal.
A la défaite de la bataille d’Ilipa en 206, face au romain
Publius Cornelius Scipion, il en sort affaibli. Il reste pendant plusieurs
mois à Gades (maintenant Cadiz) et prend ses quartiers de retraite
aux Baléares. Puis, il mène une troisième invasion
carthaginoise de l'Italie, cette fois par la mer. Au printemps 205,
avec 30 bateaux et 15.000 hommes il fait le voyage directement à
partir de Minorque. C'est un voyage maritime impressionnant pour l’époque.
Il prend Gênes et Savone, et avec des renforts reçus
de Carthage il occupe - pendant presque 3 années - le nord
de l'Italie.
En 203, se rendant à sa base en Ligurie, il livre une bataille
contre quatre légions romaines dans la vallée du PO
en gaule Cisalpine où il est gravement blessé. L'expédition
de Scipion en Afrique du Nord le force à y retourner aussi
avec ses troupes. Il meurt en mer avant d’avoir pu atteindre
Carthage.
HASDRUBAL
GISCON ? – 202
Général
carthaginois, identifié en tant que fils de Giscon. Beau fils
d'Hamilcar et beau frère d' Hannibal. Il commande vers 211
avant JC l’une des trois armées carthaginoises engagée
en Espagne contre les romains aux côtés des deux frères
d’Hannibal : Mago et Hasdrubal. A eux trois ils vont terrasser
les armées romaines et tuer leurs commandants, Publius Cornelius
Scipion et son frère Gnaeus.
Plus tard, vers 210 avant JC, Publius Cornelius Scipion le plus jeune,
le fils de Publius Cornelius, arrive en Espagne et obtient des succès
militaires sur les champs de bataille. Hasdrubal adopte alors une
stratégie qui consiste à éviter les confrontations
avec lui.
En 206 avant JC, Hasdrubal est contraint de combattre. Les armées
se rencontrent à Alcalá del Río, où les
carthaginois sont défaits et forcés à battre
en retraite sur la côte. Hasdrubal débarque alors en
Afrique du Nord et traite une alliance avec Syphax, au cours de laquelle
il accepte de donner la main de sa fille Sophonisba au nouvel allié,
afin de formaliser leur alliance militaire.
De 205 à 203 avant JC, Hasdrubal et Syphax combattent Scipion
sur le sol africain. En 203 Ils sont battus à EL Khemis de
Souk. Il se donne volontairement la mort pour éviter d’être
lynché par une foule carthaginoise, peu avant la défaite
finale de la bataille de Zama en 202.
SOPHONISBA
Saphanis ba'al 235 - 203
Le suicide de la carthaginoise Sophonisba en 203 avant JC est un des
épisodes les plus dramatiques des évènements
qui ont marqués la fin de la deuxième guerre punique.
L'histoire de sa mort a probablement été un peu embellie.
Elle fut relatée à la fois par Livy (30, 12,11-15,11),
Diodore (27,7), Appien (calembour 27-28), Cassius Dio (Zonaras 9,11),
et probablement Polybe (14.4)
Elle
est la fille d’Hasdrubal Giscon (fils de Giscon), un des généraux
carthaginois qui a su se faire remarqué par ses prouesses militaires
sur les champs de bataille, ayant été responsable directement
de la défaite et de la mort du père de Scipion l’africain
en 211.
Sophonisba va être utilisée par son père comme
gage politique dans ses tentatives de gagner l'appui des chefs des
clans numides, Masinissa d’abord, en la lui promettant en mariage,
puis Syphax en la lui accordant en mariage.
Elle a certainement été fiancée à Masinissa
vers 206, mais quand Scipion réussi à obtenir une promesse
d’alliance avec Massinissa, Hasdrubal très vite s’engage
dans une alliance avec son rival et plus puissant Syphax et accorde
sa fille à ce dernier.
Durant son mariage, elle veille à ce que son roi d’époux
maintienne fermement ses engagements envers les carthaginois contre
Rome. Quand Syphax est défait, par la chute de sa ville capitale,
Korta grâce à la coalition de Laelius, lieutenant de
Scipion, et de Masinissa en l’an 203 avant JC, Sophonisba est
parmi les prisonniers.
Masinissa l’épouse précipitamment mais Scipion
s’interpose à ce projet de peur qu'elle exerce la même
influence sur Masinissa, comme elle l’a fait avec Syphax. Scipion
refuse de ratifier cet arrangement et reproche à Masinissa
sa faiblesse. Il exige la reddition immédiate de la princesse
comme butin de guerre romain afin qu’elle soit déportée
à Rome.
Dans sa détresse, et pour épargner à Sophonisba
l’humiliation de la captivité, le roi de Numidie lui
fait porter un poison, qu'elle boit sans aucune hésitation,
et met ainsi un terme à sa propre vie (Livy, xxix. 23; xxx.
3-15; Polybe. xiv 1, 7; Zonar.ix. 11-13).